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BeIn Sports

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BeIn Sports
Caractéristiques
Création
Propriétaire
Format d'image
Langue
Pays
Siège social
Doha, Qatar
Ancien nom
BeIN Sport (2011-2014)
Site web
Diffusion
Diffusion

BeIn Sports est un réseau qatarien de chaînes de télévision sportives, créé en 2011, appartenant depuis à BeIn Media Group, présidé par Nasser Al-Khelaïfi.

Le réseau comprend plusieurs chaînes de télévisions à travers le monde.

Historique

Al Jazeera Media Network est entré sur le marché européen des droits de télévision en en achetant un lot de matches de Ligue 1 de football français en direct de 2012 à 2016 pour 90 millions d'euros par an. L'accord en faisait des diffuseurs conjoints de football de premier ordre en France aux côtés du détenteur historique de droits à long terme, Canal +. Le télé-diffuseur a également acquis les droits de télévision payante pour la Ligue des champions, la Ligue Europa de 2012 à 2015, l'Euro 2012 et l'Euro 2016 en France. La France a été ciblée comme la première entrée d'Al Jazeera en Europe en raison du fait qu'il n'y avait pas de chaînes sportives dédiées, contrairement au Royaume-Uni[1].

Le nom « beIN Sport » a été dévoilé début 2012[2]. Selon Nasser Al-Khelaïfi, directeur d'Al Jazeera Sports, le nom « symbolise l'esprit de deux chaînes visant à diffuser en direct et en exclusivité les plus grands événements ».

L'ancien directeur de Canal +, Charles Biétry a été engagé par Al Jazeera pour lancer les chaînes. Au début les chaînes sont disponibles sur tous les fournisseurs de câble et de télévision sur IP et certains fournisseurs de services par satellite. CanalSat - détenue par Groupe Canal + - a refusé de porter les chaînes à partir de [3].

beIN Sports 1 a été lancé le  : juste à temps pour diffuser l'Euro 2012[4]. Alors que beIN Sports 2 a été lancé le [5] juste à temps afin de diffuser la première journée de la saison de Ligue 2 française 2012, et avant le début de la saison 2012-13 de la Ligue 1.

Le , Al Jazeera Sports a été créée par Al Jazeera Media Network et rebaptisée beIN Sports[6]. L'entreprise est une institution privée créée par l’Émir du Qatar en 2013.

En 2013, Charles Bietry quitte ses fonctions au sein de beIN Sports[7].

Le , Yousef Al-Obaidly est nommé président de beIn Sports France à la place de Nasser Al-Khelaïfi[8].

Identité visuelle (logo)

Piratage de beIn Sports par beoutQ

La chaîne saoudienne pirate beoutQ apparait en , deux mois après le début de la crise du Golfe[9]. BeIn Media Group l’accuse de piratage car elle rediffuse tout son contenu, tels les Jeux Olympiques, la Formule 1, la Ligue des champions de l'UEFA, le Championnat d'Angleterre de football ou bien la Coupe du monde de football 2018[10]. La réception se fait via un décodeur coûtant 107 dollars[9]. La chaîne pirate diffuse les mêmes programmes que BeIn Sports avec les mêmes experts[11]. BeIn Media Group dénonce le fait que les décodeurs soient ouvertement et largement vendus en Arabie saoudite par des vendeurs autorisés par l’autorité saoudienne de régulation (الهيئة العامة للإعلام المرئي والمسموع), et que les programmes soient diffusés dans des lieux publics tels aéroports ou restaurants[10].

Le signal pirate est transmis par le fournisseur de satellites Arabsat, basé à Riyad[12], ce qui est démenti fermement par les autorités saoudiennes et beoutQ qui prétend que ses actionnaires sont cubains et colombiens[13]. D’un autre côté, Arabsat confirme néanmoins que les programmes pirates sont émis depuis un canal satellite qu’il refuse de fermer, et une mise en demeure réalisée par beIn Sports révèle que l’hébergement du site de la société beoutQ avait été payé par le directeur général de Selevision, une entreprise saoudienne de distribution de contenus vidéos[13].

Chronologie des événements et réponses des parties prenantes

Fin , la chaine qatarienne beIN Sports demande à la FIFA d’entreprendre une action légale directe contre Arabsat[14].

Le , l’Arabie saoudite annonce qu'elle aurait confisqué plus de 12 000 dispositifs de piratage à travers le pays et qu’elle « respecte la question de la protection des droits intellectuels et les conventions internationales à ce sujet »[15],[16].

Plusieurs organisations sportives internationales condamnent en juillet et ce piratage, telles les instances du tennis professionnel[17] ou la Ligue de football professionnel (LFP)[15]. La FIFA, le [18], tout comme le Championnat d'Angleterre, le [19], annoncent lancer des actions en justice contre beoutQ et les parties prenantes impliquées en Arabie saoudite. Cette dernière dit également avoir écrit à la Commission européenne à ce sujet en tant que membre du Groupement des détenteurs de droits sportifs (Sports Rights Owners Coalition)[19]. Le , la LFP a publié un communiqué condamnant "le piratage illégal" des matches de la première journée de Ligue 1 par la chaîne pirate[20].

Le , trois enquêtes des sociétés de sécurité informatique Cisco Systems, NAGRA et Overon, mandatées par BeIn Media Group, confirment que la chaîne émet bien via Arabsat[10]. BeIn Media Group regrette dans un communiqué le refus d’Arabsat de mettre un terme à cette diffusion, qui semble être motivé par des raisons politiques, d’autant que beoutQ diffuserait également de la « propagande anti Qatar ». Pour BeIn Media Group, « les preuves sont irréfutables. La chaîne illégale beoutQ est soutenue par des Saoudiens et ouvertement promue par des personnalités saoudiennes »[10].

Le , en réponse à cela, les autorités saoudiennes mettent « fin à la licence de la chaîne qatari BeIn Sports en Arabie saoudite. L'Autorité générale de la concurrence du pays annonce également qu'elle va infliger une amende de 10 millions de riyals (2,3 millions d’euros) à BeIn Sports pour des infractions présumées aux lois locales sur la concurrence »[21].

Le , BeIn Sports réclame un milliard de dollars pour ce « piratage de masse » attribué à l’Arabie saoudite, qui est par ailleurs poursuivi par l’État du Qatar devant l’OMC pour violations de la propriété intellectuelle[22]. L'Arabie saoudite refuse en la demande du Qatar d'établir un tribunal d'arbitrage, mais l'OMC prévoit qu'en cas de renouvellement de la demande, elle est automatiquement approuvée, ce qui est le cas en [23].

En , BeIn Sports met en ligne le site internet beoutq.tv pour dénoncer ce piratage. Le site "détaille les programmes diffusés illégalement dans plus de 20 pays, une chronologie des événements et montre du doigt plusieurs personnalités saoudiennes, soutenus par l'État saoudien"[24].

Conséquences financières

Le manque à gagner serait très important puisque rien qu’en France, le coût annuel de la grille est estimée à 400 millions d’euros. Finalement, les mesures à l’encontre de beIn Sports et le piratage auraient engendré une chute de 17 % d’abonnés et des centaines de millions de dollars de pertes[14].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. « Al-Jazeera lance la chaîne BeIN Sport le 1er juin », sur e-marketing.fr, (consulté le ).
  2. (en) « Al Jazeera Sport rebrands as beIN Sport », ArabianBusiness.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « beIN Sport 1 : Charles Biétry revient sur le lancement de cette nouvelle chaîne », Premiere.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Euro 2012: BeIn sport officiellement lancé le 1er juin », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « INFOGRAPHIE - beIN Sport lance sa deuxième chaîne le 27 juillet pour les JO de Londres », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) « Al Jazeera Sport to become beIN SPORTS », Morocco World News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Charles Bietry explique son choix de quitter la vice-présidence de BeInSport »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.ecofoot.fr (consulté le ).
  8. « Nomination de Yousef Al-Obaidly au sein de beIN Sports », sur Les Echos Business (consulté le ).
  9. a et b « Au Moyen-Orient, la chaîne qatarie beIN Sports, cible d’un piratage géopolitique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a b c et d (en-GB) « Saudi pirate beoutQ steals opening games », beIN EN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Mondial 2018: suite à un piratage, la chaine beIN Sports diffusera gratuitement des matchs de la compétition », Al HuffPost Maghreb,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « BeIN Sports, victime d'un piratage sans précédent - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le ).
  13. a et b (en) « The Brazen Bootlegging of a Multibillion-Dollar Sports Network », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b « Derrière le piratage de beIn Sports, la querelle entre Qatar et Arabie Saoudite », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. a et b « BeoutQ, la chaîne saoudienne pirate, vole les matches de BeIN Sport », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le ).
  17. « The Championships, Wimbledon 2018 - Official Site by IBM », sur www.wimbledon.com (consulté le ).
  18. (en-GB) FIFA.com, « 2018 FIFA World Cup Russia™ - News - FIFA statement on beoutQ - FIFA.com », www.fifa.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b (en) « Premier League condemns illegal broadcast piracy emanating from Saudi Arabia », Premierleague.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « "beoutQ", la chaîne pirate d'Arabie Saoudite qui vole les droits de la Ligue 1 », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « L’Arabie saoudite annule la licence de BeIn Sports - Stratégies », Stratégies,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Qatar: beIN réclame 1 milliard de dollars pour le «piratage» saoudien », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Une nouvelle guerre entre l'Arabie saoudite et le Qatar », sur fr.le360.ma (consulté le ).
  24. « Qatar: beIN lance un site web pour dénoncer la "piraterie" saoudienne », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).

Liens externes