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Alexis Thambwe Mwamba

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alexis Thambwe Mwamba
Illustration.
Alexis Thambwe Mwamba en 2010.
Fonctions
Président du Sénat congolais

(1 an, 6 mois et 9 jours)
Président Félix Tshisekedi
Prédécesseur Léon Kengo wa Dondo
Successeur Modeste Bahati Lukwebo
Ministres d’État congolais
Garde des Sceaux, ministre de la Justice[1]

(2 ans, 8 mois et 18 jours)
Président Joseph Kabila
Félix Tshisekedi
Premier ministre Samy Badibanga
Bruno Tshibala
Gouvernement Badibanga
Tshibala
Prédécesseur Lui-même
Successeur Célestin Tunda Ya Kasende
Vice-Premier ministre congolais
Ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale
(intérim)

(5 mois et 30 jours)
Président Félix Tshisekedi
Premier ministre Bruno Tshibala
Gouvernement Tshibala
Prédécesseur Léonard She Okitundu
Successeur Franck Mwe di Malila (intérim)
Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains

(2 ans et 12 jours)
Président Joseph Kabila
Premier ministre Augustin Matata Ponyo
Gouvernement Matata II
Prédécesseur Wivine Mumba Matipa
Successeur Lui-même
Ministre des Affaires étrangères

(3 ans, 6 mois et 1 jour)
Premier ministre Adolphe Muzito
Gouvernement Muzito I, II et III
Prédécesseur Antipas Mbusa
Successeur Raymond Tshibanda
Ministre du Plan

(2 ans, 8 mois et 14 jours)
Président Joseph Kabila
Gouvernement Gouvernement de transition
Prédécesseur Denis Kalume Numbi
Successeur Delly Sesanga
Biographie
Nom de naissance Alexis Thambwe Mwamba
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Longo (RDC)
Nationalité Congolaise
Diplômé de Université du Burundi
Université libre de Bruxelles

Alexis Thambwe Mwamba, né le à Longa (province du Maniema), dans le territoire de Kasongo, est un homme politique de la république démocratique du Congo. Il a été plusieurs fois ministre pendant la présidence de Joseph Kabila. Du au , date de sa démission, il est président du Sénat de la république démocratique du Congo.

Thambwe Mwamba est originaire de la province du Maniema. Il est licencié en droit de l'université du Burundi et en Droit et sociologie du travail de l'université libre de Bruxelles. Il a, par ailleurs, un diplôme honoris causa de Docteur en philosophie. Il est aussi avocat au barreau de Kinshasa[2].

Sous l'ère Mobutu, il a été administrateur délégué et vice-président du conseil d'administration de la Société minière et industrielle du Kivu (SOMINKI)(à l'époque troisième société minière du pays), administrateur à la société nationale des chemins de fer du Zaire(SNCZ),à la Banque commerciale Zaïroise (BCZ), au conseil d'administration des Instituts supérieurs congolais (ISP), à l'association nationale des entreprises du Zaire (Aneza), à la compagnie belge de gestion minière (COGEMIN), à la compagnie financière et minière belge (COFIMINES)[pas clair], et enfin président délégué général de l'Office des douanes et accises (OFIDA)[3].Puis ambassadeur du Zaïre en Italie.

Il est l'auteur de "Droit douanier zaïrois" (1996) et "Trois années de reconstruction" (2006)

Carrière politique

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En 1991, il devint le président-général de l'Union des démocrates indépendants (UDI), plate-forme politique créée par Kengo wa Dondo pour soutenir Mobutu dans le cadre de la Conférence nationale souveraine.

Avec l'arrivée au pouvoir de l'AFDL en , Alexis Thambwe-Mwamba s'exile à Bruxelles, d'où il rejoint la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) qui débute en (Deuxième guerre du Congo). Il devient chargé des relations extérieures du RCD en , en tant que « chef de file visible des mobutistes ralliés au RCD » comme le qualifie la journaliste belge Colette Braeckman[4].

Après un conflit sans solution avec le Président du RCD, il s'aligne aux côtés de Jean-Pierre Bemba avec qui il arrive à Kinshasa après les négociations de Sun City.

En vertu des Accords de Pretoria, il est ministre du Plan du gouvernement de transition du au , date à laquelle il démissionne de ses fonctions ainsi que de son parti.

Élu député national indépendant du Maniema lors des élections législatives de 2006, il devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement Muzito lors du remaniement ministériel du [5].

Candidat indépendant à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, il n'est pas réélu aux législatives de 2011[6].

Le , sous un remaniement du gouvernement, il est nommé ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits humains.

En 2019, il est élu sénateur du Maniema.

Alexis Thambwe Mwamba est membre du FCC de l'ancien président Joseph Kabila. À partir de mi-décembre 2020, le Cach du président Tshisekedi et le FCC de Kabila s'opposent frontalement. Le , le procureur général près la Cour de Cassation demande au bureau du Sénat l'autorisation d'entendre Thambwa Mwamba dans une affaire de détournement de fonds publics. Le bureau du Sénat refuse. Le 3 février, le directeur de l'Inspection générale des finances demande aussi des comptes à Thambwe Mwamba sur l'utilisation de certains fonds. Ce dernier est alors menacé de destitution mais démissionne de la présidence du Sénat avant le début de la procédure de destitution[7],[8].

Implication dans le trafic de coltan

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Interviewé en par Colette Braeckman, Alexis Thambwe Mwamba, alors chargé des relations extérieures du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), déclare « Les régions où nous opérons sont riches en or, en minéraux précieux ou stratégiques. Bien gérées, ces ressources suffisent amplement à soutenir l'effort de guerre. Il s'agit d'une guerre de pauvres qui se livre sans grands moyens. »[9]. En , alors que sa nomination comme ministre a déjà été annoncée trois semaines plus tôt, le juge d'instruction belge Michel Claise dénonce officiellement au Parquet des pratiques de blanchiment d'argent dans le chef d'Alexis Thambwe Mwamba, dans le cadre d'un réseau au départ du Sud-Kivu, en relation avec l'exploitation du Coltan[10]. La République démocratique du Congo s'était portée partie civile dans ce dossier portant sur le blanchiment de dizaines de millions de dollars[11].

Affaire Tshibangu Kalala

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Le professeur Tshibangu Kalala, président du parti « Congo Mon Beau Pays » de la Majorité présidentielle, est incarcéré le mardi à la prison centrale de Makala. Le Parquet général de la République qui l'a emprisonné sur injonction du ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, le poursuit pour « rétention illicite de certains documents et abus de confiance » dans le cadre du procès remporté par la RDC contre l'Ouganda devant la Cour internationale de justice en 2005[12]. Selon l'Avocat général de la République, Thomas Shakira, Tshibangu refuse de remettre au ministère de la Justice les documents relatifs à ce litige[13].

La défense de Tshibangu soutient qu'il conditionnait la restitution de ces documents au paiement de ses honoraires ou le cas échéant à la conclusion d'une convention d'honoraire[13],[14].

Bénéficiant du soutien du barreau de Kinshasa[15], des barreaux francophone et germanophone de Belgique, du barreau de Bruxelles[16], de l'ACAJ (association congolaise pour l’accès à la justice)[17] ainsi que de divers partis politiques et associations issus de la société civile, les avocats du barreau de Kinshasa/Gombe avaient décidé de ne plus plaider pour les intérêts de l’État congolais en solidarité avec Me Tshibangu Kalala, au travers de leurs résolutions prises le , réunis en assemblée générale ordinaire[18].

Thambwe Mwamba prononce un discours devant l'assemblée nationale fustigeant « l'audace d'un homme qui a pris en otage la république »[19].

Tshibangu est libéré le mardi , au lendemain de la restitution des documents au gouvernement congolais[20].

Vie privée

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Alexis Thambwe Mwamba est marié et père de 7 enfants[réf. souhaitée].

Il a également un fils avec Wivine Moleka[21].

Notes et références

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Références

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  1. « La liste complète du gouvernement Badibanga », sur politico.cd, (consulté le ).
  2. "RDCongo: un nouveau gouvernement, les rebelles continuent d'avancer vers Goma", Agence France-Presse, 27 octobre 2008.
  3. "Le PPRD se taille la part du lion dans le nouveau gouvernement", Rwanda News Agency, 29 octobre 2008
  4. Colette Braeckman, "La fin de l'assemblée générale du Rassemblement congolais pour la démocratie à Goma, la rébellion a enfilé un costume trois pièces", Le Soir, 26 janvier 1999
  5. Colette Braeckman, Kinshasa : une équipe de combat, Le Soir, 28 octobre 2008
  6. Matthieu Yoha, « Législatives 2011 : Thambwe Mwamba, le ministre des Affaires étrangères, échoue à Kindu », RDC Info non stop, 21 décembre 2011
  7. Romain Gras, « RDC : Alexis Thambwe Mwamba démissionne de la présidence du Sénat », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  8. Stanis Bujakera Tshiamala, « RDC : proche de Joseph Kabila, Alexis Thambwe Mwamba à son tour menacé de destitution », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  9. Colette Braeckman, La rébellion exploite le sous-sol et ponctionne les provinces conquises Les richesses minières du Congo financent la guerre, Le Soir, 5 février 1999
  10. Frédéric Delepierre, "Coltan. Alexis Thambwe Mwamba aurait blanchi de l'argent Le juge belge dénonce un ministre congolais", Le Soir, 8 janvier 2003
  11. Ricardo Gutiérrez, "Coltan : le Congo partie civile", Le Soir, 15 novembre 2002
  12. Nations Unies-DPI/NMD, « Centre d'actualités de l'ONU - La CIJ condamne l'Ouganda à réparer les conséquences de son invasion de l'Est de la RDC », sur Centre d'actualités de l'ONU, (consulté le ).
  13. a et b « RDC: Tshibangu Kalala poursuivi pour rétention illicite de documents et abus de pouvoir », sur Radio Okapi, (consulté le ).
  14. « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  15. « RDC : l’Ordre des avocats qualifie l’arrestation de Me Tshibangu Kalala de «violation grave» », sur Radio Okapi, (consulté le ).
  16. « Détentions de Muyambo et Tshibangu Kalala: les avocats belges écrivent à Joseph Kabila », sur Radio Okapi, (consulté le ).
  17. webmaster, « La détention de Me TSHIBANGU KALALA est illégale depuis douze jours /COMMUNIQUE DE PRESSE », sur ACAJ, (consulté le ).
  18. « Les avocats ne vont plus défendre la RDC par solidarité avec Me Tshibangu Kalala », sur Radio Okapi, (consulté le ).
  19. DIASPORA KATANGAISE, « Alexis Thambwe Mwamba j'ai arrêté Maître Tshibangu », (consulté le ).
  20. « RDC: le professeur Tshibangu Kalala est libéré de la prison de Makala », sur Radio Okapi, (consulté le ).
  21. « RDC : la politique, une affaire de familles – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).

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