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Charles-Ernest Guignet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles-Ernest Guignet
Fonctions
Sous-préfet
Haute-Marne
-
Directeur (d)
Manufacture des Gobelins
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
BarceloneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Musée d'histoire naturelle (-)
Instituto Politécnico do Rio de Janeiro (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Taille
1,79 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Distinction

Charles-Ernest Guignet (né le 18 janvier 1829 à Giey-sur-Aujon, mort le 7 novembre 1906 à Barcelone) est un chimiste et haut fonctionnaire français. Il a caractérisé un pigment non toxique, la « viride », alternative au vert de Schweinfurt.

Fils du fabricant de porcelaines François Guignet[1], il suit à l'École Polytechnique les cours de chimie de Chevreul, qui le recrute comme aide-préparateur à sa sortie de l'École d'application de Metz[2]. En 1854, il se voit proposer le poste de directeur des teintures de la manufacture des Gobelins. Par un graveur d'eaux-fortes parisien, Ch. Pannetier[3], il apprend l'existence d'une poudre colorante verte obtenue par action d'un acide sur une plaque de chrome. Par l'analyse chimique, il reconnaît dans ce pigment nouveau un oxyde vert de chrome, dit viride, qui, exploité par l'industriel Binet[4], va trouver des débouchés importants dans la fabrication des indiennes et des papiers peints. Ses recherches sur les colorants, et particulièrement les alternatives aux « verts arsenicaux » du type vert de Schweinfurt, lui valent le prix Montyon des arts insalubres[5] en 1863.

En septembre 1870, il est nommé sous-préfet de Langres mais revient à ses études scientifiques en février 1871[6],[7]. Il s'embarque en 1884 pour l'Argentine, enseigne la chimie à l'École polytechnique de Rio de Janeiro puis prend la succession de son maître Chevreul à la chaire de chimie du Muséum national d'histoire naturelle[2].

  1. « Giey-sur-Aujon », sur Office de tourisme des Trois-Forêts
  2. a et b Abel Delanne, « la porcelaine de Giey sur Aujon », Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, vol. 4,‎ , p. 259 et suiv.
  3. L. Mérimée, « Rapport sur une couleur verte présentée par M. Pannetier, place Royale, n° 28, à Paris », Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale,‎ , p. 105 (lire en ligne)
  4. Nicholas Eastaugh, Tracey Chaplin et Ruth Siddall, The pigment compendium: a dictionary of historical pigments, Butterworth-Heinemann, (ISBN 0-7506-5749-9), p. 391.
  5. « Prix dit des Arts insalubres », Gazette médicale de Paris, 3e série, vol. XIX, no 35,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  6. H. Cavaniol, L’invasion de 1870-1871 dans la Haute-Marne, Chaumont, Impr. C. Cavaniol, , 469 p..
  7. A. Journaux, H. Flammarion, M. Guyard et al., Histoire de Langres, la vie d’une cité., éd. Guéniot,