[go: up one dir, main page]
More Web Proxy on the site http://driver.im/Aller au contenu

Équipe de France de football en 1981

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Équipe de France
1981

Généralités
Entraîneur Fédération française de football FFF
Capitaine Michel Platini (4)
Résultats
Matchs 8 dont 3 victoires et 5 défaites
Meilleur buteur Didier Six (3)

Chronologie

Cet article traite de l'année 1981 de l'équipe de France de football.

C'est une année contrastée pour l'équipe de France, qui cumule les résultats négatifs mais parvient néanmoins à obtenir sa qualification pour la Coupe du monde 1982. Les Français doivent attendre le mois de décembre et le dernier match, contre Chypre, pour gagner leur place en Espagne. Mais le véritable tournant des éliminatoires a lieu un mois plus tôt, avec la victoire contre les Pays-Bas et un nouveau coup franc décisif de Michel Platini.

Date Stade Adversaire Score Comp Buteurs français
Stade Vicente Calderon
Madrid, Espagne
Espagne D 0-1 A -
Feyenoord Stadion
Rotterdam, Pays-Bas
Pays-Bas D 0-1 QCM -
Parc des Princes
Paris, France
Belgique V 3-2 QCM Soler (14e, 31e), Six (26e)
Parc des Princes
Paris, France
Brésil D 1-3 A Six (81e)
Stade du Heysel
Bruxelles, Belgique
Belgique D 0-2 QCM -
Lansdowne Road
Dublin, Irlande
République d'Irlande D 2-3 QCM Bellone (9e), Platini (83e)
Parc des Princes
Paris, France
Pays-Bas V 2-0 QCM Platini (52ecf), Six (82e)
Parc des Princes
Paris, France
Chypre V 4-0 QCM Rocheteau (25ecf), Lacombe (29e, 82e), Genghini (86e)

A : match amical. QCM : match qualificatif pour la Coupe du monde 1982

Les joueurs

[modifier | modifier le code]
Joueurs
Gardiens de but
Jean Castaneda (ASSE) (1re sélection) 90 90 90 90
Dominique Dropsy (RCS) (dernières sélections) 90 90 90
Pierrick Hiard (SEC Bastia) (1re et dernière sélection) 90
Défenseurs
Christian Lopez (ASSE) 90 90 Capitaine 90 Capitaine 90 Capitaine 90 90 90 90
Gérard Janvion (ASSE) 90 90 90 90 90 90 90 90
Maxime Bossis (FC Nantes) 90 90 90 90 90 90 90 90
Léonard Specht (RCS) 90 90 r77
Marius Trésor (Girondins de Bordeaux) 90 23 90 90 Capitaine
Philippe Mahut (FC Metz) (1re sélection) 90 69
François Bracci (Girondins de Bordeaux) (17e sélection) r21
Milieux
Jean Tigana (Olympique lyonnais/Girondins de Bordeaux) r20 90 90 r15 90
Alain Moizan (OL) (dernières sélections) 90 77 90 60
Jean-François Larios (ASSE) 90 90 90 90
Didier Christophe (AS Monaco) 70 r13 90
Michel Platini (ASSE) 90 Capitaine 90 Capitaine 90 But inscrit Capitaine 75 But inscrit Capitaine
Alain Giresse (Girondins de Bordeaux) 90 90 90 90 90
Bernard Genghini (FCSM) 90 90 90 90 But inscrit
René Girard (Girondins de Bordeaux) (1re sélection) 90
Attaquants
Didier Six (RC Strasbourg/VfB Stuttgart) 90 90 90 But inscrit 90 But inscrit 90 r27 90 But inscrit 63
Bruno Baronchelli (FC Nantes) 45
Daniel Xuereb (OL) (1re sélection) r45
Jacques Zimako (ASSE/FCSM) (dernières sélections) r27 r19 90 r21
Dominique Rocheteau (Paris SG) 90 90 90 90 But inscrit
Bernard Lacombe (Girondins de Bordeaux) 63 69 90 But inscrit But inscrit
Gérard Soler (Girondins de Bordeaux) (4e sélection) 71 But inscrit But inscrit
Olivier Rouyer (ASNL) (17e et dernière sélection) 78
Philippe Anziani (FC Sochaux) (1re sélection) 59
Patrick Delamontagne (ASNL) (1re sélection) r31
Patrice Lecornu (SCO Angers) (3e et dernière sélection) r12
Yannick Stopyra (FC Sochaux) (2e sélection) r30
Alain Couriol (ASM) (3e sélection) 90
Bruno Bellone (ASM) 63 But inscrit r27

France - Pays-Bas

[modifier | modifier le code]

Le match de football France - Pays-Bas du à Paris est considéré comme l'un des matchs les plus importants du football français.

La France est opposée au finaliste de la dernière coupe du monde de 1978, une équipe dans laquelle jouaient Johan Neeskens, Ruud Krol, Johnny Rep et Jan Poortvliet, tous les quatre titularisés ce . La défaite pour la Hollande est synonyme d'élimination, la fin d'une époque dorée, et le début d'une nouvelle histoire pour le football français.

Déroulement du match

[modifier | modifier le code]
Feuille de match

France - Pays-Bas 2-0 (0-0).

Date : .

Lieu : Parc des Princes, Paris, 44 884 spectateurs.

Arbitre : Antonio Garrido.

Buts : Michel Platini (52), Didier Six (82) pour la France.

  • Évolution du score
    • Drapeau de la France France 1-0 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : Platini (52e), tir croisé, brossé à mi-hauteur, contournant le mur, sur coup franc direct situé à 18 m à gauche à hauteur du premier poteau.
    • Drapeau de la France France 2-0 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : Six (82e), reprise croisée de 8 m d'un centre de la gauche de Rocheteau.
  • Compte rendu du match : M. Hidalgo revient à un 4-3-3 offensif avec une défense de zone et un milieu de terrain composé de trois « n°10 » : Giresse (menant le jeu en position avancée), Platini et surtout Genghini opérant comme relayeurs assurant le travail défensif. Rocheteau débute comme ailier droit puis passe avant-centre lors de l'entrée de Zimako.

Aspects tactiques

[modifier | modifier le code]

Le trio Platini Giresse Genghini

[modifier | modifier le code]

Ce match est également historique d'un point de vue tactique pour le football français. C'est la première fois que le sélectionneur aligne trois meneurs de jeu avec trois attaquants de pointe, une formule qui s'avère payante puisque la victoire assure aux Français une qualification quasi certaine pour la coupe du monde 82. Ce schéma tactique résolument offensif préfigure le projet de jeu du sélectionneur pour le mondial espagnol[note 1]. La France sortait pourtant d'une défaite en Irlande avec une équipe défensive[1]. La tactique adoptée par Michel Hidalgo ce s'impose comme le nouveau style de jeu de l'équipe de France et démontre qu'un schéma de jeu ambitieux et victoire sont compatibles.

Un match dans les annales du football français

[modifier | modifier le code]

Ce match est rentré dans l'histoire du football français, cette victoire étant décisive pour la qualification au mondial espagnol, et par ailleurs synonyme de deuxième participation consécutive pour la génération Platini. Quatre ans plus tôt, la France s'était en effet qualifiée dans les mêmes conditions face à la Bulgarie dans un match tout aussi décisif, avec notamment un but d'anthologie de Michel Platini selon le journaliste Pierre Cangioni[2]. Thierry Roland ose la comparaison avant même le but de Platini[3], alors que son collègue Jean-Michel Larqué y voyait plutôt le but concédé par Dino Zoff sur un coup franc de Platini quelques années auparavant[3].

Couverture médiatique

[modifier | modifier le code]

L'annonce du groupe retenu par Michel Hidalgo le jeudi provoque un engouement médiatique. Yves Mourousi présente la liste des joueurs en direct du journal de 13 heures sur TF1[4] une semaine avant le match; ce direct est l'occasion d'un reportage télévisé sur l'engouement auprès du public; les 7 000 premières places disponibles à la vente sont toutes vendues dans la matinée du aux prix de 30, 35, et 60 francs. Le soir du match, l'enjeu de la rencontre est présenté en direct du journal de 20 heures sur Antenne 2 par Christine Ockrent[5]. Un reportage réalisé par le journaliste Jean Mamère évoque la présence de 10 000 Hollandais[5] dans un contexte où le marché noir bat son plein[5]. Thierry Roland intervient en direct du journal parlant du match « le plus difficile de l'histoire du football français »[5], rappelant combien la tâche de l'équipe de France était difficile dans un groupe comprenant la Belgique, dernier finaliste de l'Euro, et les Pays-Bas, finalistes des deux dernières coupes du monde. Thierry Roland parle « d'exploit à réaliser »[5] tout en décrivant une ambiance électrique au Parc des Princes en cette soirée du [5].

Le match est télévisé en direct sur Antenne 2 et commenté par Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, ce dernier qualifiant d'extraordinaire l'image de Michel Platini à genoux après son but[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le schéma sera légèrement modelé lors du mondial espagnol, le milieu récupérateur Jean Tigana, lequel est rentré en cours de jeu contre les Pays-Bas, s'imposant au milieu de terrain durant la compétition, le système passant à un 4-4-2 avec le quatuor Platini-Giresse-Genghini-Tigana, ou un 4-3-3 avec le trio Platini-Giresse-Tigana derrière trois attaquants.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Feuille du match Irlande - France », sur FFF.fr, .
  2. « Autre match décisif 4 ans plus tôt », Telefoot, 18 novembre 1977.
  3. a b et c « Vidéo du but de Platini », ina.fr, 1er avril 2009.
  4. « Présentation du match au journal télévisé de 13 H par Yves Mourousi », TF1, 12 novembre 1981.
  5. a b c d e et f « Journal de 20 heures », Antenne 2, 18 novembre 1981.