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Portemine

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Un portemine (également orthographié porte-mine[1]), pousse-mine (surtout au Québec, où l'usage de ce mot prévaut), crayon à mine ou crayon automatique, est un instrument pour écrire qui utilise des mines comme un crayon mais n'ayant pas besoin d'être taillé et pouvant généralement être rechargé. En France, le nom de la marque Critérium de Conté (maintenant propriété de BiC) est passé dans le langage courant pour désigner un portemine. La mine est glissée dans un tube et retenue par un dispositif mécanique qui permet de la pousser au fur et à mesure de son usure.

Ce système a été breveté en Angleterre en 1822 par Sampson Mordan et Gabriel Riddle[2],[3]. La plupart des modèles possèdent une gomme à effacer rechargeable et parfois une lime servant à appointer la mine à l'autre extrémité. Il existe des portemines jetables, et d'autres où la mine peut être remplacée ; dans ce cas, le portemine intègre souvent une réserve de mines.

Historique

Le portemine a été breveté pour la première fois en Angleterre en 1822 par Sampson Mordan et Gabriel Riddle, d’où l’estampillage « SMGR » qui figure sur les premiers portemines Mordan[2],[3]. Sampson Mordan continua à produire des crayons et d’autres objets en argent jusqu’à la Seconde Guerre mondiale lorsque son usine fut bombardée.

Entre 1820 et 1873, plus de 160 brevets ont été déposés concernant toutes les améliorations possibles à apporter au portemine.

Le premier portemine à ressort fut breveté en 1877 et un mécanisme de recharge développé en 1895. La mine de 0,9 mm fut introduite en 1938, suivie des versions 0,7, 0,5 et 0,3 mm. Il existe également des portes mines de 1,4 mm, ou pour le dessin de 5 et 7 mm et d'autres également adaptés au fusain.

Au Japon, il faut attendre 1915 pour voir le portemine connaître un relatif succès, après des améliorations apportées par Tokuji Hayakawa, un ouvrier métallurgiste qui venait de finir son apprentissage. Il invente un crayon mécanique commercialisé sous le nom de "Ever-Ready Sharp"[4] (le crayon toujours bien taillé). Le succès est mitigé, le , le Grand séisme de Kanto anéanti l'usine Brothers Hayakawa où le crayon est fabriqué. Le brevet du crayon est vendu à une entreprise de papeterie d'Osaka: Nihon Bungen Seizo.
Hayakawa s’installe aussi à Osaka en décembre 1923 ou il développe une fabrique de radios[4] qui prendra son nom définitif tiré du portemine, la Sharp Corporation («Sharp» voulant dire «pointu», dans le sens de «taillé»).

l'Eversharp de Charles R. Keeran

Dans le même temps, en 1915, en Amérique, Charles R. Keeran, originaire de Bloomington, dans l’Illinois, inventeur et entrepreneur, développe un crayon similaire, "l'Eversharp", associé à la Wahl Adding Machine Company qui l'évincera en 1917[4],[5]. l'Eversharp est le précurseur de la plupart des portemines actuels. Le mécanisme développé par Keeran était basé sur des cliquets/rochets alors que celui de Hayakawa l’était sur des vis.
Ces deux principes sont souvent combinés en un seul.

Types

Portemine à corps métallique

Il existe plusieurs types de portemine :

  • Les portemines à cliquet/rochet : La mine est retenue dans une bague par un système de cliquets empêchant cette dernière de « remonter » lorsque l’on écrit. Lorsque l’utilisateur actionne le mécanisme en pressant sur le bouton situé au bout ou sur le côté du portemine, la bague avance avec la mine à l’intérieur du crayon. Lorsque l’utilisateur relâche la pression sur le bouton, le système de cliquet désolidarise la mine de la bague, permettant ainsi à cette dernière de retrouver sa position initiale sans « entraîner » la mine avec elle.
    • Une variante consiste à remplacer l’action de l’utilisateur sur le bouton par des poids situés à l’intérieur du crayon. Un mouvement de va-et-vient fait coulisser la mine.
    • Dans une autre variante, les cliquets ne sont là que pour empêcher la mine de revenir en arrière, l’avance de la mine est due à la gravité, seuls les frottements l’empêchent de sortir entièrement du crayon.
  • Les portemines à vis pour lesquels, en actionnant une vis, on fait descendre un piston à l’intérieur du corps du crayon, poussant ainsi la mine vers le bas, la faisant sortir.
  • Les portemines à vis pour lesquels la mine avance par simple friction avec la vis.
  • Les portemines à bouchon tournant dans lesquels la mine avance en tournant le bouchon situé au bout du crayon. La plupart d’entre eux ont un mécanisme de blocage unidirectionnel permettant à la mine d’être repoussée à l’intérieur du crayon.

La plupart des portemines sont réutilisables, il suffit de remplacer la mine. Certains portemines bon marché, particulièrement ceux à vis, sont à usage unique.

Portemine à embrayage

Portemine à « embrayage »
Mécanisme d’embrayage

Les portemines à « embrayage » sont utilisés pour des mines de 2 à 5,6 mm. En actionnant le poussoir situé au bout du crayon, on desserre les « griffes » situées à l’autre bout, permettant à la mine de coulisser librement et de sortir. Le premier brevet est déposé par Caran d'Ache en 1929 sous la marque "Fixpencil"[6].

Fabricants

Notes et références

  1. Le Larousse ne donne que l'orthographe portemine depuis 2008 suite aux rectifications orthographiques du français en 1990 et recommandent (Liste A du rapport) la graphie « portemine » par rapport à « porte-mine ». La graphie « portemine » est par ailleurs la seule indiquée dans le Petit Larousse dans son édition de 2005. La graphie « porte-mine » reste toutefois correcte et largement utilisée.
  2. a et b (en) « History of Leadholders », sur Leadholders.com, (consulté le )
  3. a et b (en) « Sampson Mordan Pencils », Mark Hill Collects: The 20th Century Design and Collectibles Blog, (consulté le )
  4. a b et c (en) A Tale of Two Pencils, sur le site vintagepens.com, consulté le 21 septembre 2013
  5. (en) Charles Keeran, sur le site unl.edu, consulté le 21 septembre 2013
  6. « Caran d'Ache 100 - L'histoire de la Maison », sur www.carandache.com (consulté le )

Source

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes