Luc Vanrell
Luc Vanrell, né le à Marseille[1] est un archéologue, plongeur, photographe et explorateur sous-marin, découvreur de nombreuses épaves dont la plus connue est celle du P-38 de Saint-Exupéry[2].
Biographie
Luc Vanrell crée le la société de fabrication et de distribution d'équipements de plongée « Le comptoir des sports », rebaptisée en 2005 « Immadras ». L'entreprise resserre alors ses activités sur son savoir-faire dans les domaines : techniques (plongée, travaux sous-marins, interventions en milieux d'accès difficiles, restauration), scientifiques (archéologie, conservation, biologie) et de l'image (documentaires, cinéma, photos).
En 1989, il déclare la découverte d'un Junkers Ju 88, qui sera identifié en 2005[3].
Il participe à la campagne grotte Cosquer 1994. Depuis 1995, il assume toutes les interventions techniques et scientifiques pour cette grotte ornée du paléolithique supérieur[4]. En 2001, succédant à Jean Courtin (CNRS), il devient le responsable scientifique de cette grotte[5]. De 2001 à 2005, 5 opérations de recherches archéologiques programmées sont organisées sous sa responsabilité. De 2010 à 2015, 5 opérations de recherches archéologiques programmées (pas d’opération en 2012) sont organisées sous sa responsabilité avec la collaboration de Michel Olive (DRAC PACA / LAMPEA).
En 2000, il déclare, grâce à l'intervention de son père, Tony, plongeur corailleur, qui avait localisé dans les années 1960 des vestiges d'avions difficilement identifiables sur le secteur de l'île de Riou, deux vestiges d'avions différents : un moteur isolé et les vestiges en très mauvais état de "peut-être" un Lockheed Lightning. C'est sur l'intervention de Philippe Castellano, qu'il a contacté entre temps, lui aussi plongeur sous-marin historien d'aviation et spécialisé dans l'identification d'appareils de la Seconde Guerre mondiale, président de l'association Aéro-Re.L.I.C (Aéro-ReLIC.org), que le mystère sera définitivement résolu. Castellano, avec deux membres du bureau d'Aéro-Re.L.I.C., (Brian Cyvoct et Christian Vigne) l'équipe identifie formellement par le numéro d'usine "2734", retrouvé gravé dans une anfractuosité du caisson du turbocompresseur[6], les vestiges comme étant avec certitude ceux des restes de l'avion du cmdt A. de Saint-Exupéry. Il en sera de même pour le moteur isolé, Castellano l'identifiera comme ayant appartenu à un chasseur Messerschmitt Bf 109, faisant qu'il sera possible de remonter à l'identité du pilote allemand lui aussi porté disparu. Ce sera avec l'aide d'un plongeur allemand lplongeur sous-marin et aussi historien, Lino von Gartzen, une de leurs connaissances passionné par la Lufwaffe dans le sud de la France, que va être retrouvé le pilote Horst Rippert http://www.laprovence.com/article/region/ils-ont-retrouve-le-pilote-qui-a-abattu-saint-exupery%7Ctitre=Ils qui avança le fait que ce serait lui le "vainqueur" de l'auteur du Petit Prince, et cela, 60 ans plus tard. Mais aujourd'hui, d'importants doutes existent sur cette probable "victoire" de ce pilote allemand, qui a pourtant officiellement été crédité de 26 victoires aériennes au total. Malgré ce doute, de nombreuses personnes préfèrent s'attacher au fait que c'est bien Horst Rippert (notamment les petits-neveux d'A. de Saint-Exupéry, via la fondation "Antoine de Saint-Exupéry" et Luc Vanrell lui-même, avec l'assentiment du journaliste (non historien) Jacques Pradel, contrairement aux membres de l'association Aéro-Re.L.I.C., et de plusieurs spécialistes de l'aviation de guerre qui eux ne valident pas - dans l'état actuel des choses -, cet état de fait. Car il est formellement connu qu'aucun pilote allemand n'a été crédité d'une victoire aérienne ce jour du 31 juillet 1944 sur un appareil allié dans le sud de la France (trois P-38 Lightning ont par contre bien été abattus dans le nord de la France ce même jour, causes et lieux bien identifiés) et surtout, qu'il n'existe absolument aucun document, pouvant prouver cette revendication. Le pilote allemand n'ayant lui-même jamais pu apporter (hors ses dires), de précision supplémentaire, et encore moins de documents de sa part. Le peu de vestiges restant et relevés des fonds marins de l'avion du commandant de Saint-Exupéry ont retrouvé l'air libre entre les 1er et 4 septembre 2003, relevés par la société Comex et sont désormais inclus dans l'inventaire du Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
En 2008, Luc Vanrell avec l'aide du CNRS réussi à identifie le squelette de l'île de Riou, dont le mystère planait depuis 1964[7]. En 2018, il rejoint le LAMPEA, Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique[8].
Bibliographie
- Jean Clottes, Jean Courtin et Luc Vanrell, Cosquer redécouvert, Éditions du Seuil, , 255 p. (ISBN 978-2-02-065550-7)
- Jacques Pradel et Luc Vanrell, Saint-Exupéry, l'ultime secret : Enquête sur une disparition, Monaco/Paris, Éditions du Rocher, , 189 p. (ISBN 978-2-268-06362-1)
- Philippe Castellano, Editions RIC, "Antoine de Saint-Exupéry, Journal d'une enquête" suivi de "Et la vérité jaillit des profondeurs marines", 2013. (ISBN 978-2-9535-3916-5)
- François d'Agay, Bruno Faurite, Lino von Gartzen et Luc Vanrell, Saint-Exupéry, Révélations sur sa disparition, Editions VTOPO, 2017, 304 p. (ISBN 978-2-37571-016-6)
Références
- Luc Antonini, 100 Marseillais, t. 2, Septèmes-les-Vallons, L. Antonini, , 407 p. (ISBN 978-2-9519225-9-4)
- Guillaume Gaven, « Le mystère de la disparition de Saint-Exupéry élucidé », sur france-info.com, (consulté le ) : « Le mystère planait... jusqu’en 2004, date à laquelle un plongeur marseillais, Luc Vanrell, retrouvait en mer l’épave de l’avion. »
- Luc Vanrell, « Jus troubles dans le triangle de Marseille », Immadras, , p. 30 (lire en ligne)
- Carole Pither, « Immersion - Luc Vanrell et La grotte Cosquer », sur plongeur.com, (consulté le )
- Xavier Delestre, « Service régional de l'archéologie PACA », sur paca.culture.gouv.fr
- Philippe Castellano/Aéro-Re.L.I.C, « Etude vestiges avions du commandant A. de Saint-Exupéry » [doc], sur aero-relic.org, (consulté le )
- Philippe Gallini, « Le mystère du squelette de l'île de Riou enfin élucidé », sur laprovence.com, (consulté le )
- Luc Vanrell, « Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique – VANRELL Luc », sur lampea.cnrs.fr, (consulté le )