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homéopathie

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1824)[1] De l’allemand Homöopathie[2][3][4], néologisme[5] inventé en 1796[3][5] par Samuel Hahnemann[2][3][5], à partir du grec ancien ὅμοιος, hómoios (« semblable »)[6][2][4] et πάθος, páthos (« ce qu'on éprouve »)[6][2][3][4] pour désigner, parmi les trois méthodes imaginables selon lui pour traiter les maladies, celle qui utiliserait des médicaments produisant chez l'être humain sain des symptômes semblables à ceux de la maladie à traiter[7][3].Dérivé du préfixe homéo-, avec le suffixe -pathie.
Singulier Pluriel
homéopathie homéopathies
\ɔ.me.ɔ.pa.ti\

homéopathie \ɔ.me.ɔ.pa.ti\ féminin

  1. (Médecine non conventionnelle) Méthode qui consiste à traiter une personne malade par l’ingestion d’une dose infinitésimale mais dynamisée de la substance qui, à dose bien plus élevée, donnerait à une personne saine des symptômes analogues à ceux de la maladie (« principe de similitude »).
    • La conclusion est claire : l’homéopathie n’est rien d’autre que du bonbon placebo. Comme nous l’a expliqué le biochimiste Jean-René Dufort, on trouve autant d’arsenic dans ces bonbons qu’il y en a dans un verre d’eau ordinaire. — (Danny Lemieux, «  Une soirée des plus morbide  », dans Le Québec sceptique, no 31, page 13, automne 1994.)
    • Mais, à l’époque, au sein de ce courant qu’on qualifiera de holisme idéologique, l’homéopathie est, de loin, la tendance la plus importante. Moins répandue en France qu’aux États-Unis et en Allemagne au XIXe siècle, elle revient rapidement sur le devant de la scène dans les années 1920. — («  L’homéopathie une pratique à histoires : Un temps fort : La crise des années trente  », La Recherche, no 310, juin 1998, page 70)
    • En outre, l’homéopathie peut avoir un effet nocif en retardant la consultation d’un médecin ou dissuadant le patient de rechercher les soins médicaux appropriés, qui seront basés sur des preuves scientifiques, et en fragilisant finalement la confiance des patients et du public envers la démarche scientifique fondée sur les preuves. — (Communiqué de presse de l'Académie des sciences de l’Institut de France, L’homéopathie : nuisible ou utile ? Les scientifiques européens recommandent une approche fondée sur la preuve scientifique, 29 septembre 2017)
    • « Cette rémunération étant assez importante pour certaines pharmacies, vitales pour certaines d’entre-elles, c’est un mauvais message envoyé aux pharmaciens et à tout le secteur. Lorsque nous allions négocier les conventions ces dernières années, il était prévu que l’on puisse bien gagner notre vie sur la vente d’homéopathie. Et quelques années après, on nous coupe l’herbe sous le pied », a-t-il regretté dans les colonnes du quotidien Le Réveil Normand. — (« Les pharmaciens sont en colère ! », safe-med.fr, 16 octobre 2020)
  2. (Sens figuré) Chose, mesure, quantité insuffisante, inutile et/ou inefficace.

Variantes orthographiques

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Apparentés étymologiques

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Prononciation

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Références

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Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (homéopathie), mais l’article a pu être modifié depuis.

  1. Samuel Hahnemann, Organon de l'art de guérir, Arnold, libraire-éditeur, Dresde, 1824
  2. a b c et d « homéopathie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. a b c d et e Alain ReyDictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
  4. a b et c Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992–2024 → consulter cet ouvrage
  5. a b et c DWDS, das Digitale Wörterbuch der Deutschen Sprache, 1961-1977
  6. a et b Anatole BaillyAbrégé du dictionnaire grec-français, Hachette, 1901 → consulter cet ouvrage
  7. Organon de l'art de guérir, partie xi, Arnold libraire-editeur, 1824, page xx-xxi