crevard

(Date à préciser) Dérivé de crever (« mourir »), avec le suffixe -ard.

crevard \kʁə.vaʁ\ masculin (pour une femme, on dit : crevarde)

1. (Populaire) Mort.
   • Petit crevard, enfant mort-né.
   • C’était bien un garçon à ne faire que des filles […] et moi? Qu'est-ce que j'avais fait ? Un petit crevard, un pauvre petit crevard crevé ! — (Paul Vialar, Carambouille, 1949)
2. (Populaire) (Par hyperbole) Mourant ; moribond.
   • Tu es assommant, Antonin, avec ta santé. Quand on est si crevard que ça, on reste chez soi, — (Léon Daudet, Mésentente, 1911)
3. (Argot) (Nord de la France) Crève-la-faim.
   • — Ils croient nous avoir plus facilement par la gueule, j’vous l’dis. Justement, faut leur montrer qu’on n’est pas des crevards. Leur dessert, i peuvent se l’mettre où qu’i voudront. — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
4. (Populaire) Vicieux ; avare.
   • On peut être crevard sans être avare, mais peut-on être avare sans être crevard ? — (Salah Guemriche, Petit dico à l'usage des darons et des daronnes qui désespèrent de comprendre leurs enfants, éditions du Seuil, 2017)

• varcreu (verlan)

crève-la-faim

• dalleux

crevard \kʁə.vaʁ\

1. Mourant.
   • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
2. (Péjoratif) Ayant l’aspect d’une personne en mauvaise santé.
   • Ou bien Waldeck allait considérer au mur, en dilatant sa prunelle glauque, un tableau ou une estampe, et restait là collé, les mains à plat sur ses poches, dans cette attitude morne, crevarde, que le dessinateur Renouard a l’air de trouver épatante car il l’a reproduite souvent. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 110)

• La prononciation \kʁə.vaʁ\ rime avec les mots qui finissent en \aʁ\.
• France (Vosges) : écouter « crevard [Prononciation ?] »
• France (Lyon) : écouter « crevard [Prononciation ?] »
• France (Toulouse) : écouter « crevard [Prononciation ?] »

• « crevard », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage