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esclave

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : esclavé
Du latin médiéval sclavus signifiant « slave » au VIIe siècle et prenant le sens d’« esclave » au Xe siècle. Les Slaves des Balkans faisaient l’objet d’un commerce intensif à partir du haut Moyen Âge. Ce terme est probablement né par formation régressive à partir de *sclavone (« slave ») pris pour un accusatif et issu du vieux slave словѣнинъ, slověninŭ (« slave »).
Sur une base identique, et pour les mêmes raisons linguistiques et commerciales, le grec médiéval a créé σκλάβος, sklávos (« esclave ») et σλαβικός, slavikós (« slave »). À la même époque, le latin servus s’est spécialisé pour désigner les serfs qui, bien qu’ils fussent également dans un rapport de dépendance vis-à-vis du seigneur, n’étaient pas totalement dénués de droits, contrairement aux esclaves (en droit, un serf reste une personne, mais l’esclave est une chose).

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
esclave esclaves
\ɛs.klav\

esclave \ɛs.klav\ masculin et féminin identiques

  1. Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maître.
    • Le second document n’est pas plus exact que le premier, car il ne dit pas si tous les esclaves entrés dans le port de Rio ont été le produit d’un commerce direct entre cette place et l’Afrique. — (Anonyme, Brésil. - situation financière, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Dans les premiers âges historiques, on ne voit pas seulement les maîtres frapper et fouetter leurs esclaves ; les rois eux-mêmes administrent le supplice de la bastonnade. — (La bastonnade et la flagellation légales, dans le Le Magasin pittoresque, 1854, volume 8, page 54)
    • Le Concile de Mâcon (581) recommande aux chrétiens de racheter les esclaves chrétiens servant chez les juifs, pour le prix de 12 sols. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Les marchés d’esclaves les plus importants étaient ceux de Fez et de Marrakech. Je n’ai vu que ce dernier. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 33)
    • La masse servile, issue des deux dernières castes, représente près de 10 % de la population, faisant de la Mauritanie le pays qui connaît le taux d’esclaves le plus élevé au monde. — (Zineb El Rhazoui, Mauritanie : esclaves contre dieux et maîtres, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
  2. (Par hyperbole) Prolétaire opprimé et exploité.
    • Enfin, c’est celui qui veut remplacer la loi tutélaire de la majorité par l'arbitraire tyrannique du petit nombre, faire le peuple esclave du parti & écraser la démocratie tout entière sous une despotique kakistocratie. — (Le Député de l'opposition, ce qu’il est, ce à quoi il sert, ce qu'il coûte, Paris : chez Dentu, 1867, page 21)
    • Au vrai j’entrevoyais que le conflit politique était le même en tous pays, et qu’il n’était autre qu’une révolte des esclaves contre les maîtres, chose qu’il fallait attendre, après cette tuerie imbécile. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 229, Hartmann, 1937)
  3. (Sens figuré) Personne qui par flatterie, par intérêt, se met dans la dépendance de quelqu’un et suit aveuglément ses volontés.
    • Yasmina pria Chérif de répondre à Jacques qu’elle aussi l’aimait toujours, qu’elle lui resterait fidèle tant qu’elle vivrait, qu’elle restait son esclave soumise et aimante. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • (Par extension)Doux esclave de ses habitudes, l’idée seule de l’imprévu le faisait se recroqueviller prudemment, comme si quelque gros nuage menaçait de répandre son déluge sur la divine monotonie des choses. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
  4. (Informatique) Élément vers lequel on synchronise, par opposition au maître.

Celui qui n'est pas libre :

Celui qui n'est pas libre ,

Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Nom commun 2

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esclave \ɛs.klav\ masculin, au singulier uniquement

  1. Langue amérindienne de la famille dénée.
Le dogrib s’appelle aussi le flanc-de-chien.
Singulier Pluriel
esclave esclaves
\ɛs.klav\

esclave \ɛs.klav\ masculin et féminin identiques

  1. Soumis, servile.
    • Avoir une âme esclave.
    • Être esclave, être tellement attaché au service de quelqu’un, ou à quelque emploi, qu’on ne peut s’éloigner, ni faire autre chose.
    • On est esclave auprès de ce maître-là.
    • On est esclave, tout à fait esclave dans cet emploi.
    • Être esclave de la faveur, être esclave de ses intérêts, de ses passions, faire tout pour la faveur, pour ses intérêts, pour satisfaire ses passions.
  2. (Sens figuré) Qualifie une personne est attachée à ses devoirs ou à ses promesses.
    • Il savait que son futur beau-père était avant tout l’homme du devoir, esclave de tous ses engagements et incapable de manquer à un rendez-vous d’affaires. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, part. 1, chap. 2)

Prononciation

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Modifier la liste d’anagrammes

Références

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