Résumés
RÉSUMÉ
La question de l'allégeance morale au libéralisme politique occupe une place centrale dans la théorie de John Rawls. J'arguerai d'abord que, dans la conception de Rawls, le moral et le politique entretiennent un rapport paradoxal qui risque de compromettre l'institutionnalisation de la raison publique telle que Rawls la conçoit. Je proposerai ensuite une nouvelle définition des conditions de l'allégeance morale au libéralisme politique. J'arguerai que ma définition, tout en évitant la tension relevée chez Rawls entre le politique et le moral, est aussi mieux adaptée aux représentations contemporaines du citoyen en tant qu'agent moral et plus conforme aux intuitions courantes concernant le rôle de la moralité dans une démocratie constitutionnelle.
ABSTRACT
The problem of the moral allegiance to political liberalism is central in the theory of John Rawls. It will be argued first, that, as Rawls conceive them, the moral and the political practically stand in a paradoxical relationship which undermines the possibilities for the implementation of "public reason". A new characterization of the conditions of moral allegiance will be articulated. I will then argue that my characterization removes the tensions between the moral and the political I noticed in Rawls. It also yields a better understanding of the actual representation of the citizen as a moral agent and finally, gives a more accurate account of the role of morality in contemporary constitutional democracies.
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