Africa
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- DirectorBaron LambertLe Baron Lambert est un financier qui faisait partie des dirigeants économiques de la Belgique du début du vingtième siècle. Dans la seconde moitié de 1924, financé par son milieu social, il tourne au Congo un long métrage de 74 minutes intitulé "Un voyage au Congo" destiné à rassurer les investisseurs de capital à risque en leur montrant les qualités de la main d'œuvre indigène, les abondantes ressources naturelles de la colonie, les infrastructures de communication en plein progrès, la croissance industrielle impressionnante.
Il filme, avec une maîtrise de l'outil (particulièrement du cadre) étonnante pour un débutant autodidacte, son voyage en bateau, train et voiture, du Maroc au Canal de Suez en passant par Dakar, Banana, Boma, Matadi, Léopoldville, Élisabethville et des brousses encore peu explorées. Villes nouvelles, marchés, gares, chemins de fer en construction, voies navigables, entreprises florissantes, mines, bétail, chasses et curiosités typiques sont mis en évidence.
Ce film sera présenté en 1925 à l'élite financière belge et internationale. Le montage semble avoir été modifié plutôt maladroitement depuis, peut-être après la mort du cinéaste. Ce document a une importante valeur historique. Le Baron Lambert décédera quelques années plus tard.
10 - DirectorCedric GibbonsJames C. McKayJack ConwayStarsJohnny WeissmullerMaureen O'SullivanNeil HamiltonThe idyllic life of Tarzan and Jane is challenged by men on safari who come seeking ivory, and come seeking Jane as well.9
- DirectorCharles DekeukeleireStarsPaul WerrieA visual travel diary charting the course of the expedition mounted in 1934 by Captain Brondeel, the first successful attempt to travel from Belgium to the Congo by lorry, a journey covering 16.500 miles in 112 days.Charles Dekeukeleire s'était fait connaître à la fin des années 1920 avec trois court-métrages d'avant-garde auto-produits qui avaient séduit les amateurs de « cinéma pur » (critiques, cinéphiles éclairés et cinéastes expérimentaux), élite intellectuelle parmi laquelle évoluait le jeune réalisateur. Pour des raisons alimentaires, il s'est reconverti au tournant de 1930, à l'âge de 25 ans, dans le « documentaire social » de commande, la propagande.
Il filme ici, en 1934, une expédition de proches du Roi des Belges Albert I, en camion et automobiles, d'Alger jusqu'au Ruanda-Urundi en passant par le Sahara, la province congolaise de l'Équateur, la jungle, les volcans, crocodiles, etc.
Visuellement, le film est souvent splendide. De nombreux plans sont éblouissants. La photographie est très clairement influencée par Dziga Vertov et son frère Boris Kaufman. Sans son, cette œuvre pourrait ressembler à du cinéma soviétique muet, ici en mode africain, comme le "Que Viva Mexico !" de Sergueï Eisenstein était en mode latino-américain. Avec un montage assagi, écrasé par un commentaire de Paul Werrie, dont une poésie avait inspiré "Combat de boxe", le premier film de Dekeukeleire. L'écrivain est obsédé par la « race pure », comparant par exemple les « Pigmées dégénérés » et les Tutsis, des Superman élégants. Il signale aussi que les indigènes engagés dans l'armée coloniale séduisent, grâce au prestige de leur uniforme, les plus belles jeunes filles de la tribu. Politicaly-incorrect selon les critères actuels.
Globalement peut-être la plus grande réussite de Charles Dekeukeleire avec ses deux premiers essais "Combat de boxe" (1927) et "Impatience" (1928).
10 - DirectorRené VautierStarsRené VautierDocumentary about the living conditions in a small Ivorian village during French colonization.10
- DirectorJean RouchStarsJean RouchA documentary short depicting a Hauka ceremony where young workers are possessed by British colonial officers.10
- DirectorAndré CauvinStarsJean DavyAlbert SavarusColonialist documentary depicts the enthusiastic reception by the Congolese natives of an official state visit from King Baudouin of Belgium, the occupying power.Produit de propagande réalisé à l'occasion de la première visite du roi des Belges Baudouin I à ses sujets d'Afrique (Congo et Ruanda-Urundi), "Bwana Kitoko" est sans aucun doute le plus joli film colonial belge. Joli comme une carte postale pleine de sourires, de nature et de soleil. « Même si c'est un mensonge ».
Dans "L'Équateur aux cent visages" (1948), André Cauvin répondait à une commande de la Sabena, compagnie aérienne de l'État belge, dont le but était de lancer le tourisme au Congo belge. Le réalisateur en profitait pour se risquer à l'ethnologie, superficiellement car ce n'était pas sa spécialité (le cinéaste fut avocat au barreau de Bruxelles dans les années 1930). En 1955, entre deux séquences destinées à glorifier la monarchie, Cauvin s'intéresse à la flore et surtout à la faune. Les habituels animaux de ce type de production (hippopotames, léopards, crocodiles) sont au casting, mais les vedettes sont deux éléphants en périlleuse escalade et un malheureux okapi capturé minutieusement avec douceur.
Le film doit énormément à la couleur. La palette rappelle celle de Douglas Sirk. Des jeunes filles noires peintes en rouge, aux seins nus, dansent tandis que des adolescentes blanches en uniforme de guide (scoute catholique), la jupe courte, défilent en l'honneur de Sa Majesté Son Altesse Royale. Le paradis existe, André Cauvin l'a filmé. C'était le temps des rires et des chants, c'était le pays joyeux des colonisés heureux, des Belges gentils, oui c'était un paradis.
Vu copie 35mm d'époque dans la salle Ledoux fin 2010.
9 - DirectorJean RouchStarsOumarou GandaGambiPetit TouréA life of Nigerien immigrants in Abidjan, Ivory Coast within a week.10
- DirectorYoussef ChahineStarsFarid ShawqiHind RustumYoussef ChahineA newspaper salesman at the train station in Cairo develops an unhealthy obsession with a woman who sells refreshments.10
- DirectorHenry BrandtHeinz SielmannStarsJean DesaillyGeorges AminelKazuo AokiDocumentary showing the struggles of the inhabitants--both human and animal--of what was then called the Belgian Congo.Ce long métrage n'avait pas été inclu lors de la programmation de cinéma colonial à la Cinémathèque royale de l'automne 2010 et n'avait jamais été programmé depuis, au moins, 1999. En août 2022, je devais absolument assister à sa projection car c'était le dernier jalon de la catégorie que je n'avais pas encore vu, mais c'est également de surcroît le dernier projet important de Henri Storck que je devais découvrir, en fait son seul long métrage en couleurs DeLuxe. De belles couleurs, pas du tout passées ou vieillottes comme sur les photogrammes trouvés sur Internet. Et même en CinemaScope !
Il y a une polémique sulfureuse autour de ce produit, puisque la rumeur persistante affirme que le collaborateur Léopold III (à ne pas confondre avec "Rambo 3") aurait payé Henri Storck (qui avait à l'époque la réputation d'être un honorable humaniste de gauche, mais fut après sa mort accusé d'être un collaborateur opportuniste, comme la plupart des Flamands. Ils n'ont aucune valeur morale) pour légitimer le travail d'anciens nazis. Il m'est matériellement impossible de débroussailler tout ça, donc je vais en venir directement à l'objet fini...
Il s'agit en réalité d'une œuvre de Léopold III qui la signe littéralement et solennellement lors de l'introduction.
J'ai vu une copie, distribuée par un grand studio hollywoodien, en français (donc Orson Welles ne lit pas le quasi-omniprésent commentaire, mais Jean Desailly de "La peau douce" qui sortira cinq ans plus tard ; "Masters of the Congo Jungle" semble avoir été vendu dans les pays anglo-saxons, dans un second temps, comme un mondo), datant d'après l'indépendance du Congo puisqu'elle est clairement mentionnée. Sans doute la ressortie du 5 juillet 1963.
Le début, et ses splendides images aériennes, annonce que l'on a choisi de situer le documentaire dans l'est du Congo, peut-être aussi au Ruanda-Urundi. Ce n'est pas précis du tout, le spectateur n'en saura pas plus et ne verra aucune ville. Pourtant, il y a plusieurs grandes agglomérations dans la région. On ne voit aucune trace de modernité.
Le narrateur indique avoir choisi cette région car, de chaque côté des volcans, il y a les montagnes et la jungle ou la savane sèche. Il y a aussi des lacs. Il y a surtout des animaux (parmi lesquels gorilles, oryctéropes, pangolins, calaos, hippopotames et l'inévitable okapi.)
La photographie, de première qualité, rappelle parfois les estampes japonaises. C'est du "Jardin extraordinaire" de grand luxe, avec un impressionnant son étonnamment professionnel (on se demande comment ils ont réussi à prendre les images, mais en plus le son des animaux sauvages, dont certains réellement effrayants et difficiles à approcher comme le lion.)
Malheureusement, les hommes sont présentés comme des animaux en harmonie avec la nature, avec des négresses aux seins nus (les seins des négresses étaient autorisés car elles n'étaient pas vraiment des humaines) et des rituels de sorciers présentés naïvement. La structure du film et cette idéalisation des croyances polythéistes, panthéistes, rappellent "Symphonie paysanne" (1942-44) un des sommets de la carrière de Storck, mais aussi son plus raciste, quand il était encore normal de reconnaître qu'il existe d'importantes différences de race chez l'humain, comme chez le chien ou la vache, ce qui fait la richesse des variétés de viandes et fromages. Un caniche n'est pas un saint-bernard.
Ce sont maintenant leurs descendants, devenus sournoisement racistes anti-Belges, qui ont aujourd'hui le pouvoir d'endetter à vie les déshérités belges dans les CPAS et autres services sociaux, puisque, sous le prétexte de la « discrimination positive », la franc-maçonnerie et leurs alliés cosmopolites, dans une volonté de remplacement de prolétariat, les ont diplômés en « assistance sociale » ou « avocat pro deo ». De ce pouvoir, ils prennent un plaisir sadique à abuser, ce qui réjouit le cosmopolite qui a dans le sang la haine du « goy ».
Vu dans la salle Plateau une copie à l'état quasi-neuf, aux couleurs parfaitement conservées. (J'ai lu que le DVD bon marché édité par Alpha, vendu aux USA, a des couleurs délavées. Une horrible copie recadrée, toute pourrie, traîne depuis 2014 sur Dailymotion.)
9 - DirectorGiuseppe BennatiStarsGabriele FerzettiJean SebergCarla BizzarriIn Congo during the revolution, an Italian journalist is in love with the wife of a Belgian businessman.Étonnant document d'époque oublié qui utilise de très impressionnantes images de reportage tournées à la veille du coup d'état de Mobutu. Les véritables Mobutu et Joseph Kasa-Vubu (dans la splendide résidence du gouverneur belge, située au bord du fleuve) apparaissent même en caméo dans cette coproduction franco-italienne, croyant sans doute qu'il ne s'agit que d'un banal entretien pour la télévision.
Le décor est le véritable Léopoldville, très coquette ville moderne (au sens architectural, esthétique) située en plein cœur de l'Afrique.
L'argument est une romance très classique, mais adaptée au contexte : Jean Seberg est l'élégante épouse d'un ingénieur belge rentré en Belgique. (sploiler !) Après s'être faite violer par un Noir, elle tombe dans les bras d'un protecteur journaliste italien joué par Gabriele Ferzetti, deux ans après son rôle dans "L'Avventura", mais finalement... En sous-argument, au ton bienveillant/paternaliste à la Jean Rouch, un militaire Noir et sa future femme rêvent d'Europe (sploiler !) avant d'être tué(s ?) lors des émeutes.
Le Congo-Brazzaville est présenté, en opposition au Congo, comme un pays tranquille, un havre de paix et de bonheur, d'une grande cohésion sociale. Le spectateur se demande donc pour quelle obscure raison tous ces malheureux Congolais ne traversent-ils pas le fleuve, si c'est aussi simple que ça.
Le niveau technique, bien que sans génie, est très solide, l'Italie regorgeant à l'époque de professionnels compétents.
Vu en mai 2015 dans la salle Ledoux une copie belge (en français sous-titré en néerlandais) aux assez nombreuses petites sautes et griffes (surtout aux extrémités des bobines), ce qui signifie que ce film fut très regardé à l'époque. On s'étonne donc qu'il est aujourd'hui tombé dans l'oubli.
10 - DirectorPeter KubelkaA trip to Africa is edited into a brief documentary without continuity between sound and image or story and time.10
- DirectorLatif LahlouStarsLatifa AlaouiAmidouAmar BennacerA employee decides to travel to Casablanca, coming from the countryside, in order to find a suitable job, discovers that the city is very cruel and brutal, seeks to change his conditions, but all his attempts are failing.10
- DirectorWilliam KleinStarsNina SimoneArchie SheppMiriam MakebaThis is a documentary film which explores both the politics and music of the First PanAfrican Cultural Festival. Third World solidarity was much in fashion in 1969, when the festival was held. Many of the interviewees hold forth about colonialism and neocolonialism, and the need for exploited countries to stick together. Held in Algeria, the filmmakers were able to interview Eldrige Cleaver and other Black Panthers during their exile there. Among the film's musical highlights is a performance by Miriam Makeba, followed by an interview with her.9
- DirectorEmile DegelinStarsUmberto BettencourtChristie DermieMarion Hänsel"Palaver" tells us the day of three Congolese students (Albert, Victor and Marcel) who visit Bruges for a tour of the city, and end up on the beaches of Ostend. During their trip, they cross a beautiful blond on the arm of an equally superb African.Sous une forme fort influencée par la nouvelle vague tchécoslovaque (notamment "Les petites marguerites" sorti en 1966) avec de nombreux inutiles changements de filtres colorés (comme aussi l'indispensable "Soleil de printemps" de Latif Lahlou en 1969), il s'agit d'une œuvre paternaliste qui montre des anciens colonisés devenus « évolués » habillés en costume sur mesure, chemise blanche et cravate smart.
Émile Degelin promène ces anciens sauvages maintenant civilisés et les confronte aux paysages flamands, surtout de Flandre Occidentale, comme déjà dans son jalon du cinéma belge "Si le vent te fait peur", réalisé dix ans plus tôt. Avec dans la seconde moitié un cadre moins touristique, plus rural et lourdement catholique, détestable et assommant.
Le Flamand est alors présenté comme plus vulgaire que le Congolais.
Le ressort comique, facile et peu subtil, consistant dans le contraste répétitif entre les jeunes sophistiqués collés trop artificiellement (sans même un prétexte, comme une panne de voiture), au milieu de la province la plus arriérée, devient rapidement lassant et, comme dans "¿Y mañana?" (1967) du même auteur (un sous-"Monsieur Hulot" en Espagne, avec Jacques Dufilho), je me suis endormi.
En conséquence du renversement de situation (aujourd'hui normalisé, notamment dans les services sociaux comme les avocats pro deo et les CPAS, où le Blanc est très régulièrement victime du racisme anti-Blanc qui peut le ruiner et l'endetter à vie), c'est évidemment un film qui plaît beaucoup aux Congolais éduqués.
"Palaver" n'aurait attiré que deux ou trois cinéphiles pointus dans le cadre de la regrettée case "cinéma belge" du mardi à 18h15, mais la Cinematok a créé un évènement avec six ou sept intervenants congolais, qui ont réussi l'exploit de ne rien ajouter d'intéressant en complément.
À signaler quelques notes plus pop comme une voiture de collection, des jeunes filles en robe de soirée ou seins nus, le thème de l'avortement et surtout une saisissante publicité pour la CGER (la Caisse Générale d'Épargne et de Retraite. Elle a arnaqué énormément d'enfants du primaire qui tous les lundis apportaient à l'instituteur vingt ou cent francs, argent dont ils n'ont jamais revu la couleur à leur majorité) qui promet un « avenir radieux ».
C'est un essai de réaliser un film de la nouvelle vague, du type "Le départ" (1967) de Jerzy Skolimowski, mais mettant en vedette trois jeunes Congolais, ce qui est original. L'expérience rappelle également quelques Jean Rouch.
Il y a aussi une bonne volonté naïve concernant la modernité, la démocratie et le progrès au Congo. Cela m'a rappelé le retour au Congo de Tintin dans "Tintin et la SGM" (1969). C'est là que l'on trouve le dialogue ridicule entre Tintin et Haddock (qui pourtant à l'époque vivaient ensemble au château de Moulinsart) :
« Tonnerre de Brest ! Mais c'est Tintin ! »
« Par exemple, le Capitaine Haddock ! Mais que faites-vous donc ici, à Matadi ? »
Le cinéaste ne tournera plus que deux longs métrages de fiction, dont "Exit 7" (1978) avec Laura Gemser (Black Emanuelle).
Selon Alexis, elle y joue le rôle relativement secondaire d'une hôtesse de l'air prise dans un détournement d'avion. C'est un film dans la lignée du cinéma de l'errance des années '70 entre crise existentielle et constat laconique d'un monde déréglé.
Encore d'après Alexis, c'est à Bruxelles que Joe D'Amato aurait repéré l'actrice alors qu'elle se consacrait encore essentiellement au mannequinat entre la Belgique et les Pays-Bas.
Vu dans la salle Ledoux en juin 2022 une copie bien conservée.
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(À noter un intéressant plan du quartier de la Querelle avant la construction des tours, depuis les voies de chemin de fer qui longent la rue Terre-Neuve, celle de Tintin avant son déménagement à Moulinsart.) - DirectorOssie DavisStarsGodfrey CambridgeRaymond St. JacquesCalvin LockhartTwo Harlem cops investigate a robbery, believing that a reverend has staged it in order to steal the money he's collected for a local fundraiser.9
- DirectorJack HillStarsPam GrierBooker BradshawRobert DoQuiA nurse serves inner-city drug dealers with some vigilante justice after her sister becomes their latest victim.10
- DirectorDjibril Diop MambétyStarsMagaye NiangMyriam NiangChristoph ColombMory, a cowherd, and Anta, a university student, try to make money in order to go to Paris and leave their boring past behind.4
- DirectorSouheil Ben-BarkaStarsAbdou ChaibaneMimsy FarmerSi AhmedIn Morocco, an old dyer and his young son Miloud work transporting wool packs. So begins this story in the hands of thousands of old men, women and children involved in meticulous weaving carpets.10
- DirectorNoel MarshallStarsTippi HedrenNoel MarshallMelanie GriffithA naturalist living with big cats in East Africa expects a visit by his family of four from Chicago. A mix-up leaves him searching for his family, who have been left in the clutches of wild lions."Roar" c'est "Les oiseaux" chez Tarzan, avec des notes de western de la savane. Et une pincée de snuff sanglant.
C'est filmé au Kenya et en Tanzanie, donc en gros à l'est du Lac Victoria.
Il y a une ribambelle d'animaux, certains importés d'autres continents comme des tigres, des pumas. Il y a surtout des lions, éléphants, girafes, autruches... Et des zèbres et flamants roses (à ne pas confondre avec les Flamoutchs wokes, moins cinégéniques.)
Le film est célèbre pour la durée de son tournage (11 ans !) et le nombre de blessés qui y ont été victimes. C'est réalisé par Noel Marshall, l'ancien agent devenu époux de Tippi Hedren et donc beau-père de Melanie Griffith. Il fait jouer sa famille, attaquée par des fauves de sa collection, sans protection.
Il s'est fait aider pour la photographie par le très compétent Jan de Bont. C'est splendide. La savane, transformée en jardin extraordinaire, n'a jamais été si belle, même si les intérieurs sont légèrement trop sombres, en tout cas sur la copie numérique Carlotta projetée par le Nova en septembre et octobre 2023.
gros 9 - DirectorFrédéric MitterrandStarsFrédéric MitterrandIt is a trip to Somalia during the summer of 1981 made by Frédéric Mitterand. Letters of love to a loved one, absent. The film mixes the collective history of Somalia with that of the narrator.Fuyant une rupture douloureuse, Frédéric Mitterrand dresse son portrait durassien de la Somalie du début des années '80.
Regard trop homosexuel. Et un peu trop mondain parisien. Mais aussi des références cinéphiles.
Au rayon des animaux, sont à signaler des chameaux.
La Cinematok a projeté une copie en excellent état en novembre 2023 dans la salle Plateau. Elle date du début des années '90. Frédéric Mitterrand y a ajouté au début un carton pour avertir le spectateur entre autres qu'il serait alors moins indulgent quant au dictateur, qu'il n'y a plus de pêcheurs et que l'Italien a dû déguerpir.
petit 10 - DirectorMweze NganguraStarsCheri SambaAmusant documentaire de création sur Kinshasa, dans la même veine que certains portraits de pays ou de ville par Chris Marker ou Agnès Varda.
Aurait pu être plus long (seulement 28 minutes.)
Vu une copie 16mm sous-titrée en anglais, avec quelques griffes verticales, au Nova en mai 2017.
A remporté un prix au festival de Ouagadoudou en 1983.
Malheureusement, le prometteur Mwezé Ngangura s'est ensuite égaré, tentant maladroitement de séduire un hypothétique public populaire qu'il n'a en réalité jamais réussi à approcher. En abusant d'intrigues conventionnelles, avec plus de coïncidences qu'un vaudeville (impliquant par exemple que Bruxelles ne compte que quelques dizaines d'habitants qui se croisent.)
10 - DirectorCharles LaneStarsCharles LaneNicole AlysiaTom AlpernNearly silent comedy filmed in black and white follows a street artist (Charles Lane), who rescues a baby after her father was murdered. The artist then sets off to find the mother, but has to first learn how to care for the child. Ultimately he ends up in a horse drawn chase of the murderers.Sorte de remake cheap de "The Kid" (Chaplin) par des Noirs new-yorkais.
Vu (dans la salle Ledoux, choix du réalisateur Pierre Duculot qui l'avait programmé au festival de Mons vers 1990) la restauration DCP 2K faite par Bologne de Carlotta (qui a resorti le film en France en 2013 en le présentant comme un "The artist" (noir et blanc, -presque- muet) vingt ans plus tôt.)
Un petit 9, les scènes avec la petite fille sont réussies. - DirectorDjibril Diop MambétyStarsDieye MaAminata FallDemba BâA broke and dopey musician, constantly harassed by his exasperated landlady, glues his lottery ticket to his door and when it turns out to be a winner must carry his door to the lottery office.10
- DirectorThierry MichelStarsRaymond BarreJacques ChiracValéry Giscard d'EstaingThiery Michel takes an in-depth look at the reign of Mobutu Sese Seko. A man of "modest roots" who had a Catholic upbringing, Mobutu was sent to the army by his father for insubordination. Soon he would be Patrice Lumumba's right-hand man...Mobutu est issu d'un milieu très modeste, inculte. Émerveillé pendant son enfance par le monde des blancs, il tente d'imiter les tics et même l'accent de l'époque de la petite classe moyenne belge (majoritaire chez les coloniaux dans les provinces du Congo), s'appropriant leurs médiocres et hypocrites valeurs morales (le travail, l'ordre, le respect de l'autorité, l'unité du pays, l'ignorance de l'art, le dédain des universitaires). Alors que ce personnage commun avait l'envergure d'un petit chef qui ne pourrit la vie qu'à son entourage, il deviendra un pion important sur l'échiquier mondial et sera responsable de la mort directe ou indirecte de centaines de milliers de personnes. Voilà le genre de monstruosité que la Belgique aura produite durant son existence.
Plusieurs fois au bon endroit au bon moment, le « maréchal-président » fut très longtemps soutenu dans ses crimes cruels, par la Belgique, la France, les USA et d'autres puissances, pour des motivations stratégiques qui, sans doute, le dépassaient.
Le spectateur assiste aux attendrissants débuts du dictateur en tant que stagiaire en journalisme lors de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1958 (il était le bon nègre affable et transpirant la gratitude, exemple vivant de la colonisation socialement réussie), son ivresse au sommet du pouvoir (craint, déifié, séducteur de ces dames, il a couché avec toutes les femmes de ses ministres et proches) puis à sa lente chute jusqu'à devenir un pauvre type méprisé (même par son ami le roi Baudouin alors qu'il fut son modèle, son idéal) qui ne dirige plus rien au milieu de ses somptueux lions en marbre perdus dans la forêt équatoriale. À l'image, l'ex-demi-dieu, qui régnait sur un territoire 80 fois plus grand que la Belgique, devient pathétique. Le contraste entre ses poses solennelles sur son trône, fier comme un fauve, et les plans filmés en vidéo du paumé mélancolique qu'il deviendra, est impressionnant. De tels moments de profonde détresse chez les puissants ne sont jamais filmés, surtout de manière improvisée, mais Mobutu qui n'était plus conseillé par un expert en propagande, a accepté d'avoir l'air stupide, ce qui prouve son absence totale d'intelligence et son besoin de reconnaissance immodéré. Belle illustration de la mégalomanie.
C'est "Aguirre, la colère de Dieu" (Werner Herzog, 1972) mais le terrible Klaus Kinski est remplacé par Monsieur-tout-le-monde. Effrayant. Et ceci n'est pas une fiction.
gros 10