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Les plus anciennes preuves de la présence humaine dans le bassin du Congo enfin datées 

mercredi 24 juin 2020 à 14:30
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Outil taillé sur galet provenant de la terrasse alluviale d'Elarmékora dans l'ensemble historique Epona du Patrimoine Mondial Lopé-Okanda au Gabon © Richard Oslisly

Le Parc National de la Lopé au Gabon est un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 2007 sous le nom de « Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda ». Il est qualifié de mixte (nature/culture) à cause de ses remarquables paysages de forêts-savanes ainsi que pour ses nombreux vestiges de cultures passées.

Des premières recherches menées dans les années 80 avaient permis la découverte d'outils de pierre taillée, révélant ainsi une très ancienne présence de l'homme estimée à près de 400 000 ans selon des critères géomorphologiques et paléoclimatiques.

Afin d’obtenir une datation plus précise, une nouvelle expédition scientifique à la terrasse alluviale d’Elarmékora dans le Parc National de la Lopé a été réalisée en 2019 par des chercheurs de l’Agence Nationale des Parc Nationaux (ANPN) et le Centre de Recherche et d'Enseignement de Géosciences de l'Environnement (CEREGE) avec le soutien de l’Initiative pour le patrimoine mondial forestier d’Afrique centrale (CAWHFI) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Cette expédition a permis de prélever de nouveaux échantillons qui ont ensuite pu être datés en utilisant des technologies innovantes, les nucléides cosmogéniques produits in-situ (Aluminium 26 et Béryllium 10) à l'aide d'ASTER, un imposant spectromètre de masse par accélérateur.

Les résultats préliminaires obtenus montrent que ces outils datent d’au moins 620 000 ans et au plus 850 000 ans représentant ainsi la plus vieille preuve de la présence humaine dans le bassin du Congo en Afrique centrale atlantique. Ces résultats montrent donc une formidable avancée dans notre connaissance de l’évolution de nos ancêtres qui pourraient non seulement bouleverser les modèles établis sur l’histoire de nos origines mais également contribuer à une meilleure compréhension des changements climatiques anciens. 

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