Louis Joseph Pilat
Louis Joseph Pilat, né le à Brebières et mort dans la même commune le , était un cultivateur, député du tiers état aux États généraux de 1789 pour le bailliage de Douai.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d’une ancienne famille douaisienne, Louis Joseph Pilat, fils d’un prospère « censier » de la paroisse de Brebières[1], a exploité ses terres durant plusieurs années avant de revenir à Douai où, comme le voulaient les coutumes de la cité, il s’est fait recevoir bourgeois quelques années avant la Révolution.
Il prend part aux préparatifs des États-Généraux et à la rédaction des cahiers de doléances du tiers état de Douai en [2], ce qui lui vaut le mois suivant d’être désigné suppléant[3] pour le Tiers. La démission de Simon de Maibelle après la réunion de Versailles et le serment du Jeu de Paume, permet à Pilat de rejoindre l’assemblée en novembre dans laquelle il soutient la majorité.
Après la législature, Pilat revient à Douai. Élu maire en , il refuse cette charge au titre des responsabilités familiales qui sont les siennes et ses engagements auprès de l’hôpital général dont il est un des administrateurs.
Il reste ensuite dans une relative obscurité. Nommé conseiller général du Nord en An VIII (1800), il donne peu après sa démission[4]. Résidant à Valenciennes, c’est lors d’une visite chez sa belle-sœur à Brebières qu’il décède subitement[5].
Notes
[modifier | modifier le code]- Comme l’étaient entre autres, les Merlin dits de Douai ou encore les Le Glay, deux familles d’Arleux aux destins semblables.
- Il en est un des signataires après dans l’ordre Simon de Maibelle, Deprès, Merlin, Taranget, Brachet, Milot, Poulet, Darthe
- Douai élit pour le clergé Jean-Léonard Breuvart, pour la noblesse le marquis d’Aoust, pour le Tiers Simon de Maibelle et Merlin. Chaque ordre prévoit des suppléants, Berchem, prévôt de la collégiale St Amé, pour le clergé, Bruneau de Beaumetz, procureur général du parlement de Flandres pour la noblesse et enfin Pilat pour le tiers. Ce dernier sera le seul à suppléer un membre de la délégation douaisienne.
- Il est remplacé par Bruneau-Baumetz (Albert-Marie-Auguste Bruneau de Beaumetz ?). Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 27, lire en ligne.
- La sœur de Louis-Joseph Pilat, Pélagie (1749-1827), épouse de Noël Maurice (mariage en 1776) était la grand-mère paternelle du maire de Douai Jules Maurice.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Louis Joseph Pilat », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Michel Rouche, « Histoire de Douai », Édition des Beffrois, 1985.
- Georges Lepreux, « Nos représentants pendant la révolution (1789-1799) », Lille, Librairie Gustave Leleu, 1898